Faire plutôt qu’être

Encore une histoire de famille. Et encore ma fille. Je me suis aperçu que ce Noël, la famille commence à imaginer, projeter certains désirs et jouer au jeu du « Tu veux faire quoi plus tard ?» avec ma fille.

Déjà que des ados ne savent pas alors ce genre de question est carrément incongrue pour une petite fille de trois ans. Si c’était amusant par moment, j’ai fini par faire la remarque quand le jeu ne me plaisait plus.

Et c’est exactement au moment où j’ai entendu la phrase : « Toi plus tard tu seras danseuse. »

Ce n’est pas qu’elle soit danseuse ou autre chose qui ne me plait pas dans cette phrase. C’est l’utilisation du verbe être. On peut y ajouter tout ce qu’on veut derrière (être médecin, danseuse, écrivaine, chercheuse…) ça ne change rien à ma vision que ce verbe n’est pas approprié pour décrire un futur.

Si ma fille aime danser, je souhaite qu’elle puisse le faire le plus longtemps possible. Mais elle ne sera peut-être pas danseuse au sens du métier. Elle n’aura pas besoin d’être danseuse pour danser. Mais si danser la remplit de joie je lui souhaite de continuer à danser même si ce n’est pas son métier. J’aimerai que ma fille sache qu’elle « pourra danser si elle en a envie.»

Ces petites phrases n’ont l’air de rien mais elles montrent à quel point on cherche à nous faire rentrer dans une case. Ce qui est problématique c’est que l’on se projette sur l’étiquette plutôt que sur l’action. Et ce n’est pas réservé à ce qui est du domaine artistique.

Par exemple « être médecin » (l’étiquette) et « soigner les gens » (l’action) sont deux choses différentes. Un chercheur créant des médicaments et vaccins soigne aussi les gens à sa manière. De même qu’écrire ou danser ne sont pas des activités réservées à ceux qui ont un étiquette d’auteur ou de danseur.

Mais les gens ont besoin de mettre des étiquettes. Et j’estime en avoir souffert.

J’ai fait de multiples tests pendant mes études pour déterminer ce que je pourrais faire. Mais à chaque fois cela débouchait sur ce que je pourrais être : banquier, conseiller, prof…

Le problème de l’étiquette c’est qu’elle conditionne ce que l’on fait, ce que l’on devrait faire et ce que l’on ne devrait pas et plus faire. C’est ainsi que plein de gens abandonnent leur passion pour la musique, le dessin ou le sport car ils doivent se concentrer sur leur métier.

C’est finalement quand je me suis concentré sur les actions que j’ai trouvé un vrai chemin. Je n’ai pas eu besoin d’être écrivain pour écrire un livre. Je n’ai pas besoin d’être sportif pour parler de sport.

Comme j’aime à le rappeler l’important n’est pas l’étiquette mais le verbe. Si vous avez envie de créer du contenu, vous n’avez pas besoin d’une autorisation pour le faire. Ni d’une étiquette créateur de contenu. Vous aurez peut-être un jour cette étiquette mais seulement quand vous commencerez par passer à l’action. Faire le verbe donc.

— Bertrand

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