Comme vous tous je n’avais pas trop le coeur à la rigolade, au superficiel, au shopping, à la cuisine ou même à la photo ce week-end après les attaques dont Paris a été victime ce vendredi soir. Je n’ai ainsi rien publié, j’ai décalé mon billet photo hebdomadaire, mes tests de produits, mes vidéos… Depuis vendredi soir j’ai une boule dans le ventre, nous avons eu du mal à nous détacher des images qui défilaient sur nos écrans, des tweets, des photos… J’ai dans la tête ces jeunes personnes dont les avis de recherche se sont transformées au fil des heures en avis de décès et les témoignages des survivants sont glaçants.
Ma famille à Paris est saine et sauve même si parfois on peut se dire que ça se tient à pas grand chose. Mon neveu était parti faire la fête et sa copine est passée quelques minutes avant sur le lieux d’une fusillade. Et si nous sommes en Auvergne, nous avions prévu d’être à Paris ce week-end. Nous en sommes venus à nous « réjouir » avec ma femme de ne pas avoir eu les moyens d’y être. Je pense profondément à tous ceux qui n’ont pas eu cette chance.
Ce lundi midi, la minute de silence nous a aussi tant rappelé celle du mois de janvier et j’ai espéré au fond de moi que nous n’allions pas revivre la scène autant de fois que dans Un jour sans fin.
Mettre la musique, monter le son et sourire
Mais il faut reprendre le fil de sa vie et de son sourire, repartir de l’avant, ne pas laisser gagner des mecs qui ont décidé que seule la mort comptait pour eux, que notre mode de vie ne devait pas exister. Le commentaire désormais célèbre sur le site du New-York Times le dit si bien. J’ai pensé à mes grand-parents espagnols qui ont quitté leur pays pour échapper venir dans ce pays où ils furent libre de penser et de croire ou ne pas croire. Ces événements nous rappellent la chance que nous avons de vivre en France et que si tant de choses qui nous semblent naturelles sont inimaginables ailleurs il faut les défendre. On a du mal à le croire vue d’ici mais on nous envie notre France, défendons la.
Hier soir, puis ce matin, j’ai essayé de décrocher des chaînes infos à la télévision mais aussi de twitter. Je ne veux surtout pas revoir en direct les mêmes scènes de traque qu’en janvier. J’en verrais le résumé. A la place j’ai démarré Spotify et j’ai écouté ces fameux Eagles Of death Metal dont on connait certains titres par les publicités qui les ont utilisés. Je me suis passé pas mal de leurs titres dont ce Kiss the Devil pendant lequel tout s’est déclenché au Bataclan. Bordel, leur musique met la pêche, je comprends pourquoi la salle était pleine de gens qui s’amusaient ! Je vous en mets une petite louchette
Vous avez souri, remué la tête, eu envie de bouger votre popotin… ? Voilà peut-être aussi pourquoi ceux qui ont commandité ce massacre rejettent toute forme de musique, de sport, d’amusement… Voilà pourquoi nous devons nous raccrocher à ça.
Mon Journal du Dimanche
Leur résister c’est aussi essayer de reprendre notre vie sans regarder les gens de travers, sans penser qu’un mec dans la rue peut se faire exploser, sans renier les petits plaisirs et les futilités, la mode, la beauté, flâner, la photo… et donc publier Mon Journal du Dimanche. C’est parti !
La semaine avait d’ailleurs été poétique comme ces photos prises le jeudi matin en allant chercher le pain.
C’était aussi une belle semaine d’été indien avec du soleil, de la chaleur surprenante pour la saison, des gens heureux sur les pelouses et les terrasses à Clermont, des ciels magnifiques le matin comme le soir. J’avais même fait quelques photos des cadenas de l’amour au Jardin Lecoq à Clermont avant d’aller donner mon cours à la Fac où j’avais apprécié une vue magnifique.
Même ce vendredi 13 avait bien commencé. En formation sur les réseaux sociaux toute la journée, je n’avais pas manqué d’en profiter pour manger un peu tiramisu speculoos au dessert.
J’avais conclu ma formation à 17h en disant à mes stagiaires de “Partager de la bonne humeur et de la joie” sur les réseaux sociaux. La suite vous la connaissez…. Comme beaucoup nous avons pensé à ces morts et ces blessés en installant des bougies dans la maison et à nos fenêtres.
Un tout petit geste mais il y a mieux à faire : mettre la musique, monter le son, bouger, aimer, manger, faire du sport, cuisiner, créer, prendre des photos, parler de choses futiles, profiter… vivre ! C’est ainsi que nous résisterons à l’horreur.
Rappel : vous avez pu voir certaines de ces photos en direct sur mon compte Instagram.