63. Cinq leçons contre-intuitives sur la course à pied apprises en deux ans de course à pied et de podcast

Et si courir ce n’était pas seulement mettre un pied devant l’autre ? C’est ce que j’ai découvert ces deux dernières années.

J’ai lancé ce podcast le 15 août 2018. Il était la documentation de mon projet de devenir marathonien. Un nom logique : 42 comme le nombre de kilomètres à parcourir mais aussi comme mon âge le jour de cette course. C’était donc au départ mon journal de bord de cette préparation.

Mais avec vos commentaires et vos encouragements ce podcast a beaucoup évolué. Et moi aussi. Il m’a aidé à progressé et m’a permis de comprendre beaucoup plus de choses sur la course et le sport.

Et j’avoue que certaines choses ne me semblaient pas logiques au départ pour le débutant que j’étais. Dans cet épisode je vous propose 5 leçons contre-intuitives que j’ai appris en cherchant à progresser dans la course à pied. Et que je n’aurai jamais deviné avant de courir plusieurs fois par semaine.

D’où me viennent ces leçons ?

Il existe de nombreux livres, magazines, chaînes YouTube et podcast sur le sport et la course à pied. L’information est pléthorique. Mais aussi difficile à appréhender pour le débutant. Même motivé et curieux.

Ma philosophie

La difficulté réelle est d’arriver à faire le tri dans ses informations mais aussi de se créer sa propre ligne de conduite. Celle qui fonctionne pour nous.

Nous avons tous notre parcours et notre histoire. Nous avons nos envies, notre caractère, des occupations, un temps, des douleurs et des rêves.

Au fil des mois je me suis créé ma propre philosophie de coureur à pied. Elle est nourrie de nombreux conseils que je trouve, des invités que j’ai reçu et surtout du terrain.

Les cinq leçons contre-intuitives

Dans cet épisode je vous propose un bilan de ce que j’ai constaté ces deux dernières années en passant de coureur du dimanche à coureur du quotidien.

1. Courir lentement pour courir plus vite

Je ne reviens pas sur l’endurance fondamentale car j’en ai parlé récemment. Mais c’est ma plus grande découverte personnelle. Je la dois beaucoup à Rich Roll et sa biographie. J’ai aussi fait beaucoup d’essais pour arriver à coller à cette allure et pouvoir la tenir deux heures en parcours trail.

Il existe de nombreux paliers de vitesses mais courir doucement est ce qui m’a permis de progresser le plus en endurance mais aussi en vitesse. Comme le disait Yoann Stuck nous courons souvent à des allures trop élevées qui nous épuisent et nous fatiguent.

Courir doucement est ce qui m’a permis de courir plus souvent. Sans fatigue. Sans blessure depuis ma périosite il y a deux ans. Juste un petit point de contracture au mollet après le confinement et qui m’a appris des choses importantes aussi sur mon état de forme réel.

Mais attention, elle ne se suffit pas non plus. L’endurance vous permet de préparer le corps à courir plus longtemps et plus vite. Mais ce n’est pas cette endurance qui vous permet de courir plus vite. Si vous voulez courir plus vite, il faut faire des séances rapides pour développer votre VMA.

2. C’est quand tu en as le moins envie que tu en as le plus besoin et que ça te fait le plus de bien

Je l’ai découvert en courant. Cela me paraissait improbable quand courir était difficile. Mais courir me fait du bien. Surtout quand j’en ai le moins envie.

Il y a des jours où c’est difficile. Il y a des jours où c’est difficile : mauvais temps, travail, emploi du temps, pas le temps, fatigue physique ou psychologique. On traîne des pieds pour y aller.

Et puis finalement au bout de 10 minutes je me remercie d’y être allé. Ça dégage la tête et curieusement c’est même souvent ces séances qui s’avèrent les plus bénéfiques tant sur le plan psychologique que sur la qualité de l’effort.

4. C’est tout notre corps qui court

Bien entendu au départ je pensais que je courais surtout avec mes jambes. Et puis j’ai rapidement compris que c’était plus compliqué que ça.

Bien entendu on cerne vite que la tête est primordiale. Et la réalité c’est que nous courons avec tout notre corps.

Nos abdos sont essentiels pour le maintien et la résistance. Avoir un du corps dynamique allège le bas du corps qui subit des milliers de contraintes du pied qui se pose au sol. Les bras dont ne savons parfois que faire participent à l’effort et à l’allègement aussi.

Et que dire de notre système digestif. Les ennuis gastriques, les problèmes de digestion viennent pourrir certaines séances et courses et sont un facteur d’abandon fréquent.

J’ai aussi découvert avec les visites chez l’osthéo que mon diaphragme ne fonctionnait pas à plein régime et que ça gênait ma respiration. J’en suis ressorti avec des exercices complétés par ceux donnés par mon naturopathe pour améliorer l’utilisation de l’oxygène et du CO2 par mon corps.

Et mon plus grand apport cette année c’est le yoga. Cela fait un an que je fais du yoga tous les jours. Je pensais au départ que ce n’était pas pour moi.

Et au contraire ça m’aide énormément. J’ai gagné en souplesse alors que j’étais très raide au départ. La souplesse est importante pour courir.

Elle l’est aussi pour éviter le blessures et les douleurs dans la vie quotidienne. Je me rends compte que je récupère beaucoup mieux. J’ai aussi moins de douleurs aux jambes mais aussi au dos.

3. Le repos est aussi une séance d’entraînement

En deux ans j’ai découvert les bénéfices de l’entrainement invisible. Ce sont toutes les choses que vous faites à côté des entraînements et qui vous permettent de mieux vous entraîner et de progresser.

En font partie le sommeil, les jours de repos, aller marcher au lieu de courir, les étirements, le stretching ou le yoga.

Autant de séances d’entraînement qui ne paraissent pas en être et qui pourtant sont capitales

C’est par exemple pendant le sommeil que le corps construit des fibres musculaires ou des tendons plus forts. Notre corps s’adapte aux contraintes subies à l’entraînement en remplaçant les fibres cassées par des fibres plus efficaces.

C’est le repos qui évite la lassitude parfois. Il permet de se projeter sans sur-fatigue sur un nouvel objectif avec l’esprit frais et le corps frais.

5. La victoire peut être d’être au départ et pas seulement à l’arrivée

Et c’est la grande leçon de mon premier échec au marathon. Le point de départ de l’aventure de ce podcast et de ma recherche d’amélioration.

Nous connaissons tous à un moment les petites blessures et les petits pépins physiques. Ils peuvent survenir à l’entraînement mais aussi souvent dans la vie de tous les jours.

A ce moment là, le simple fait de pouvoir s’aligner de nouveau sur une course est une victoire.

On se focalise beaucoup sur la course, la finir, la finir dans un temps donné. Mais on peut voir la course comme la cerise sur le gâteau.

Arriver à se présenter au départ en forme et bien préparé est parfois notre plus belle victoire. J’étais ému à l’arrivée de mon premier marathon. Mais je l’étais aussi beaucoup au départ car je savais le chemin parcouru et sa difficulté.

Et là j’ai compris les « anciens » du peloton qui disent que ce qu’ils préfèrent dans leur marathon c’est la préparation et que la course en elle-même est la récompense. Probablement un secret important à retenir pour durer.

Conclusion

Ce sont les choses qui me semblaient essentielles. Mais bien entendu c’est un point de vue personnel

Et je crois que le point 6 serait de parler individualisation. Nous sommes tous différents. Nous courons tous à notre manière, avec notre parcours, nos objectifs, notre histoire. Mais nous courons tous.

Et nous apprenons chacun ce qui fonctionne mieux pour nous. Cette liste n’est donc pas figée et à prendre à 100%. Elle représente ma philosophie personnelle de coureur.

Et vous ? Et vous quelles sont les choses que vous ajouteriez à cette liste ? Venez le raconter dans le Hamsters Running Club !

— Bertrand

0 comments… add one

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *