283. Pourquoi ajouter de l’urgence dans nos projets

Nous n’avons pas un problème de savoir et d’idées. Nous avons un problème d’exécution de nos idées. Il y a différentes choses qui nous poussent à l’action dont celle d’introduire un peu d’urgence dans notre planning pour nous forcer à passer à l’action.

« Les idées ne coûtent pas cher. Les idées sont faciles. Les idées sont courantes. Tout le monde a des idées. Les idées sont hautement surévaluées. L’exécution est tout ce qui compte. » — Casey Neistat

Steven Pressfield, auteur du bestseller The War Of Art, estime que nous avons tous deux vies : « la vie que nous vivons et la vie que nous sommes capables de vivre. » Cette seconde vie est aussi probablement celle que nous désirons le plus au fond de nous. C’est peut-être votre vie créative, entrepreneuriale, sportive…

Cette seconde vie ne serait pas dirigée par nos doutes, nos peurs, nos hésitations, nos excuses « je ne vais pas y arriver » ou « ce n’est pas pour moi » et donc sans la procrastination qui en découle. Cette vie serait celle de notre meilleur nous : notre nous confiant, décidé, en forme, créatif, efficace et qui avance sur les choses qui sont importantes.

Nous n’avons pas un problème de savoir

Qu’est-ce qui fait la différence ? Comment y parvenir ? Ce n’est pas en apprenant plus, en lisant plus, en suivant plus de formation et de conseils que nous.

Nous avons désormais accès à un monde illimité de connaissances. Les librairies, YouTube, les blogs sont remplis de conseils pour faire tout ce que vous voulez : bricoler, cuisiner, écrire, créer, courir, perdre du poids…

Nous savons ce qu’il faut faire mais la plupart du temps nous le faisons pas. Vous pouvez avoir autant d’informations que vous voulez, de grandes idées, de bons contacts et peut-être même un talent naturel il y a une chose qui fait la différence : votre capacité d’exécution. Faire des choses réellement plutôt que les penser et les rêver. Apprendre, savoir, ne suffit pas.

Nous avons un problème d’exécution

Nous chassons en permanence la bonne idée pour nous lancer, l’idée magique, la formation qui nous manque, le matériel qui nous semble indispensable. Et pourtant ce n’est pas notre problème.

Le problème n’est pas notre capacité ou notre savoir, mais l’exécution. La question est alors de savoir ce qui fait que nous passons à l’action. J’ai déjà parlé du fait d’annoncer publiquement et prendre nos amis et notre famille à témoin de nos projets. C’est une manière. Elle est efficace mais elle ne convient pas à tout le monde. Elle est un peu limitée.

Une question de survie ?

Comme beaucoup d’autres choses dans notre vie, il serait aussi bon de se rappeler que finalement nous sommes rendus à notre état animal initial et que cela peut s’avérer une question de survie. Que se passe-t-il si je ne le fais pas ?

C’est assez évident pour l’entrepreneur qui est souvent au pied du mur. Le caractère de survie de son entreprise, de lui même et de sa famille est très prégnant et inconfortable. Une sacrée motivation pour le pousser loin de sa zone de confort.

C’est mois évident pour le salarié bien installé dans sa vie. Bien entendu si vous êtes salarié avec une vie confortable, créer un blog pour parler de votre passion ne semble peut-être pas d’une urgence vitale sur le plan de la survie. Si on se réfère à la pyramide de Maslow votre travail vous assure l’essentiel.

Même si ça vous ferait du bien sur un plan psychologique de vivre vos projets et pas seulement les rêvez, vous trouverez probablement d’autres compensations immédiates : un canapé confortable, une bonne série, une bière, de la bouffe, du chocolat…

Méfiez-vous toutefois, si vous êtes salarié, ce caractère de survie s’applique aussi à votre boulot. Si vous n’êtes pas efficace et productif, quel avenir professionnel avez-vous ? Ne prenez pas non plus votre situation personnelle pour acquise. Et dans cette optique, votre projet créatif peut donc de nouveau apparaître comme un enjeu de survie. Vous n’avez cependant pas une pression immédiate.

L’urgence

La pression immédiate apparaît justement comme une autre motivation. Nous agissons souvent quand nous sommes au pied du mur. Nous n’avons plus le choix de faire autrement ou nous n’avons plus le choix de repousser. Autrement dit quand il y a urgence.

Et l’urgence est effectivement un bon moyen de passer à l’action. L’idée est de réduire le délai pour faire rapidement les choses plutôt que les laisser traîner. C’est lutter contre la fameuse loi de Parkinson dont je vous avais parlé à l’épisode 9.

« Tout travail au sein d’une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. »

Autrement dit c’est s’appliquer des contraintes. Dans l’épisode 9 je parlais de contraintes comme celle de publier tous les jours, envoyer une newsletter tous les vendredi, annoncer une vidéo tous les mardis et jeudis…

Mais comment l’appliquer sur des projets plus importants, sur le lancement de projets et de nouvelles idées qui vont mettre plusieurs mois à grandir et grossir ? C’est intégrer une urgence potentielle assez rapidement dans le projet, placer une date pas très lointaine.

Le piège du calendrier annuel

Car il y a y a un piège important dans nos vies, c’est le calendrier annuel, nos objectifs pour l’année. Nous fonctionnons par année. Certains sur une année civile et donc du 1er janvier au 31 décembre, d’autres sur l’année scolaire des enfants. Certaines entreprises fonctionnent elles sur un calendrier comptable débutant en avril ou juin. Mais souvent nous fonctionnons ainsi sur un calendrier de 365 jours.

Et vous pouvez constater très facilement cet écueil. Peut-être même le vivez-vous maintenant. Ces lignes sont écrites le 20 novembre 2018. Comme vous peut-être je m’étais fixé certains objectifs sur 2018. Peut-être avez-vous même pris ces fameuses bonnes et grandes résolutions le 1er janvier dernier. Où en êtes-vus ? Les avez-vous réalisées ?

Si oui tant mieux, sinon ce n’est pas trop tard. Si vous voulez les tenir, vous allez profiter des 40 derniers jours de l’année pour travailler à fond dessus et conclure votre projet pour vous dire je l’ai fait ! Vous aurez certes perdu 11 mois à ne pas avancer. Au lieu de le faire au début d’année en un mois ou deux, vous aurez finalement mis 12 mois à le faire, en 40 jours. La fameuse loi de Parkinson. Mais si vous travaillez dessus pendant ce qui reste de l’année vous bouclerez vos projets et vos objectifs dans les temps.

Maintenant que se passerait-il si vous changiez de vision et si vous aviez fixé un délai plus court. Le finir au 1er avril par exemple. Vous auriez travaillé plus tôt et bouclé votre projet 7 mois avant.

L’objectif de temps fixe ainsi une urgence. Vous pouvez regretter ce mode de fonctionnement mais il est ainsi. La loi de Parkinson se vérifier trop souvent. Mais vous pouvez tirer parti de la connaissance de cette loi. Au lieu de regarder votre calendrier comme une unité de temps annuelle, découpez-la en périodes plus courtes : le mois, 10 semaines, 90 jours.

Prenez l’unité qui vous convient en fonction de votre tempérament et de votre projet. Ne prenez pas un délai trop court et donc intenable. Ne prenez pas un délai trop long car Parkinson vous guète. Et une fois que vous avez fixé une date donnez le meilleur de vous même pour boucler le projet dans ce délai comme si votre survie en dépendait.

— Bertrand

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