Nous avons tous rempli notre armoire à regrets avec des projets oubliés par manque de temps. Et si nous poursuivons ainsi, nous continuerons à la remplir encore et encore.
« Vous ne ‘trouverez’ jamais le temps de rien ; si vous voulez du temps, il faudra en forger. »
Charles Buxton
Pour l’anecdote Charles Buxton était brasseur, philanthrope, écrivain et député anglais au 19ème siècle. Ce qui m’amène à penser que trouver du temps est une préoccupation plus ancienne qu’il n’y parait.
En tout cas c’est une véritable préoccupation actuelle. Et j’ai souvent des discussions sur ce manque de temps. Notamment avec des clients en coaching et accompagnement qui sont effrayés par la masse de travail que représente la création de contenu.
Les questions sont invariables : Comment peut-on avoir du temps ? Comment peut-on insérer de l’écriture ou du sport dans un agenda rempli à raz bord ?Comment trouver le temps de communiquer sur mon activité ? Comment trouver le temps de faire du sport ? Comment dormir plus ?
Et si j’ai décidé de vous en parler c’est aussi après avoir réagi à un tweet de Patrick Beja :
Cette phrase « Maintenant il ne reste plus qu’à trouver le temps pour le faire. Un jour… » est caractéristique d’un projet qui va terminer dans une armoire à regrets.
Et nous faisons et disons tous ça. N’avez vous jamais dit « Si j’avais le temps je ferai ça… » ou sa variante « Quand…. j’aurai le temps de faire… » ? Et puis on ne trouve jamais ce temps.
Cette idée vient se ranger toute seule dans notre armoire à regrets des projets jamais démarrés. Car on ne trouve jamais le temps. Voilà pourquoi il faut créer ce temps.
Repérer les dévoreurs de temps
Avant de la créer il est important de repérer les dévoreurs de temps. Ce sont eux qui bouffent ce temps disponible. Ils nous éloignent de notre journée idéale. Quels sont ces dévoreurs ?
Dans son livre Guerrier du temps le coach Steve Chandler positionne un premier dévoreur : « je n’ai jamais vu plus grande source de perte de temps que le désir de plaire à tout le monde. »C’est par exemple répondre dans la minute aux mails reçus, se plier à toutes les requêtes, chercher à gagner les éloges des autres… c’est à dire interrompre encore et encore son propre rêve.
Les auteurs de La méthode Make Time désignent eux deux autres dévoreurs de temps. Et ils sont systémiques. C’est à dire que c’est un système qui est fait pour dévorer votre temps :
- La roue infernale est notre culte de l’activité, vouloir être productif à chaque minute pour répondre aux exigences du monde actuel, le culte d’être débordé que certains brandissent comme image ;
- La piscine à débordement ce sont les applis et les sources de contenus qui se renouvellent infiniment, streaming, réseaux sociaux. Vous pouvez ranger dedans toutes les applications où vous pouvez « tirer pour actualiser ».
Vous connaissez le système. La roue infernale distribue des tâches à l’infini notamment au travail mais pas seulement. Et quand nous arrivons à en sortir c’est pour plonger dans la piscine à débordement qui nous invite à plonger dedans. Et tous les efforts de productivité que nous faisons ne font que tourner la roue plus vite tout en nous épuisant pour notre plonger dans la piscine. C’est le système !
Alors comment faire pour se forger ce temps ?
Les auteurs des livres que je vous ai cité s’accordent sur un point. Nous devons créer une journée active dans laquelle nous reprenons le contrôle de notre attention. Autrement dit, faire attention à ce que nous voulons faire et ce dont nous avons besoin.
Cela signifie oser ralentir, façonner son esprit pour s’autoriser à avoir du temps libre, placer un projet comme priorité principale et organiser le temps autour, élaguer le superflu. Ainsi vous arrivez à forger du temps pour créer et développer vos projets.
Et ce n’est pas une tâche facile car la motivation seule ne suffit pas. C’est donc un véritable défi pour les créateurs de contenu, entrepreneur, coachs et freelances.