Je suis abonné à Netflix depuis son lancement en France et je ne le regrette pas, surtout quand on peut y découvrir une série comme Master of none que je vous recommande très fortement.
Quelques séries que je regarde
Je ne vous parle pas souvent de séries télé mais j’en regarde toute de même quelques unes avec plus ou moins d’assiduité. Cela dépend de mon humeur et du temps dont je dispose. Avec ma femme nous avons regardé Revenge, nous sommes fans de Scandal. Cela fait partie des rares séries que nous aimons tous les deux. J’attends la nouvelle saison de House of Cards avec impatience mais elle a loupé les premières.
Sur Canal j’avais été fan de Mafiosa, j’ai beaucoup aimé Engrenages, Spotless, Le bureau des légendes mais j’ai lâché en cours la nouvelle saison des Revenants. Homeland a fini par me lasser. J’ai adoré The Big C, j’ai un petit faible pour The Big Bang Theory dont je regarde régulièrement les épisodes. Beaucoup de séries ne me tentent pas mais je regretterai que Hit & Miss avec Chloë Sevigny en tueuse à gages transsexuelle ne connaisse jamais de suite à la première saison.
J’ai aussi mes petites habitudes chez Netflix. En fait je regarde les séries les samedis et dimanches matin et pendant les vacances. J’attends avec impatience la future saison de Orange is the new Black que je suis depuis la diffusion de la première saison, j’ai adoré Narcos, j’ai pas détesté Unbreakable Kimmy Schmidt ou Grace & Frankie, je reprendrai le visionnage de The Americans ou Better Call Saul. Voilà qui justifie assez largement mon abonnement.
Une vraie perle
Mais j’ai surtout découvert ce week-end ce petit bonheur de Master of none créée et incarnée par l’acteur Aziz Ansari, star montante de l’humour US et dont les spectacles de stand-up sont aussi sur Netflix.
Proposée sur le service de vidéo depuis ce vendredi 6 novembre, elle nous propose les aventures de Dev, comédien trentenaire d’origine indienne qui essaie de percer et s’interroge sur son époque, se confronte au racisme, se révolte contre les rôles dévolus aux indiens et refuse de prendre l’accent, devient militant féministe et citoyen vigilant, se rend compte du décalage par rapport à ses parents immigrés, apprend des personnes âgées et se demande bien où il va.
Dev n’est pas un looser car il trouve l’amour assez vite, même s’il lui faut un épisode complet pour décider quelle fille inviter à un concert, mais il se pose aussi trop de questions. Il est surtout atteint du Fomo, “fear of missing out“, cette peur de passer à côté de quelque chose de mieux, que ce soit dans sa recherche du meilleur tacos pour midi ou son futur avec sa copine. En fait Dev est juste de notre époque et ne se dit jamais « c’était mieux avant. »
https://www.youtube.com/watch?v=e2LcblMF_Xc
J’ai découvert cette série par hasard et j’ai regardé ses 10 épisodes en quelques heures. Neuf le week-end dernier et je me suis gardé le dernier pour ce mercredi car je me disais que Dev allait beaucoup me manquer. Netflix n’a pas fait de battage comme pour Narcos mais c’est un vrai régal et une très belle surprise. Ce n’est pas une série romantique à l’eau de rose ou humoristique qui enchaîne les running-gags lourds.
Master of None peut être vu comme le blog de l’acteur, ses parents de la série sont ses vrais parents, amplifié par une grosse dose de fiction. La petite bande est attachante à l’image de son ami géant Arnold (joué par Eric Wareheim), Denise (Lena Waithe), ou sa délicieuse petite amie Rachel (Noël Wells). Les fans de Homeland retrouveront même Claire Danes dans un rôle bien différent et ceux de Orange is the new Black retrouveront Danielle Brooks (Taystee) en agent de Dev.
Cela débouche sur une petite perle avec des épisodes thématiques qui peuvent être vus et compris séparément et qui abordent avec justesse et humour des sujets du quotidien. Elle est très ancrée dans notre époque, humaine, attachante, fait des clins d’oeil à beaucoup de choses, notamment Netflix et certaines de ses séries. L’excellent épisode Indians On TV ose un montage des rôles des indiens à la télé américaine, et un épisode sur l’évolution de la vie de couple fait penser à Un Jour sans fin. La bande son est aussi assez sympa et même surprenante avec Dutronc en générique du premier épisode. Vous trouverez une playlist de la bande son de la série sur Spotify.
Bref, si vous pouvez, jetez un oeil à Master of None