Lu le message suivant dans une discussion sur Facebook :
Une semaine pour faire mentir Voltaire : “On ne peut vivre dans le monde qu’avec des illusions ; et dès qu’on a un peu vécu, toutes les illusions s’envolent”. Chiche qu’on fait un pas pour les rattraper ?
Cela m’inspire trois réflexions rapides :
- On ne peut vivre et surtout se lancer dans les projets sans illusions. Je crois d’ailleurs que seuls les optimistes survivent. En ce moment j’en ai grand besoin.
- La philo m’intéresse de plus en plus. Sûrement l’âge. Il va falloir que je me fasse une cure de rattrapage. Là encore un besoin en ces temps un peu délicats.
- Ne serait-il pas le moment que de temps en temps je fasse mienne une devise ? Ce serait une sorte de ligne de conduite pour les jours qui suivent.
Et vous ça vous inspire quelque chose ?
Et si l’emploi de rouages comiques chez Voltaire n’était qu’une ruse de timide pour masquer une sensibilité exacerbée… Et si Voltaire était un désespéré se libérant de ses révoltes intérieures par un recours répété au cynisme ? Et si Voltaire était, en somme, un pré-romantique français ? Et si Voltaire était intellectuellement si proche de Rousseau que les deux se “devaient”, en quelque sorte, de devenir bretteurs sur le terrain des idées ? Passionnante figure, avec ses contradictions, que celle de Voltaire.
Au passage, une phrase que j’aime beaucoup, côté optimisme :
“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”
[Mark Twain]