Bouger, tirer, pousser, forcer, transpirer, renforcer, gainer, courir, en chier, tenir, s’accrocher, sentir son coeur taper de plus en plus fort dans sa poitrine, chercher sa respiration, voir ses muscles se gonfler de sang, les sentir se contracter, pousser l’effort un peu plus loin, entendre son cerveau dire « stop » et lui répondre de s’accrocher encore un peu, car la prochaine fois ce sera plus facile même si on fond de moi je sais que cela ne sera pas le cas…
Le « jeu » est de toujours repousser un petit peu plus loin l’intensité de l’effort, car l’entraînement sert à ça. C’est en poussant un peu plus loin l’intensité, que le corps progresse, que le mental se forge et que tout devient plus facile.
Mercredi soir j’ai repris le Hiit, une nouvelle dose d’endorphine (l’hormone du bonheur) à haute intensité qui me rappelle pourquoi j’aime le sport. Au-delà de l’aspect perte de poids et forme physique, le sport apporte aussi un bien-être mental qui fait désormais partie de mon équilibre.
Cela m’a tellement manqué pendant ces semaines d’immobilisation forcée après ma fracture du coude. Je m’étais d’ailleurs fait une séance en salle, forcément très limitée, une grosse dizaine de jours après ma chute, histoire de dépenser un peu d’énergie. Elle m’avait fait un bien fou !
Mercredi après-midi, le médecin m’a donné le feu vert, quelques heures plus tard je retrouvais le coach, les steps, le tapis, la salle d’entraînement, la transpiration, ce petit bip rythmant la séance de Hiit. En ressortant de la salle, shooté aux endorphines donc, ce billet m’est venu naturellement.
De la sueur et du bonheur !
Je l’ai d’abord posté sur Instagram avec une photo de ma tête transpirante et souriante. Oui c’est pas la photo la plus sexy du monde, mais c’est la réalité de l’effort, de la transpiration, du visage fatigué par 45 minutes à fond. Si vous ressortez d’une séance de sport frais comme une fleur du printemps il y a un truc qui cloche. Le sport c’est de la sueur, de la flotte qui sort de partout, des auréoles sous les bras, une odeur pas terrible, des fringues à tordre… C’est pas glamour mais OSEF Et puis j’aime bien les photos après, ma tête fatiguée, les godasses pleines de gadoue après une sortie trail,…
J’ai finalement décidé de reposter mon bout de texte ici pour en garder un trace plus longue et un peu retravaillée. A ce moment-là, je ne parlais pas encore des courbatures qui sont venues le lendemain et surtout le surlendemain ! Oui c’est curieux les courbatures parfois. Mais on apprend à les aimer et surtout on s’inquiète si on n’en a pas.
Et puis certaines discussions récentes sur Twitter m’ont aussi fait repenser à cette autre époque où ce n’était pas si évident que ça dans ma tête. Une époque où je pesais 20 kilos de plus. Une époque où j’engueulais le coach de mon programme d’entraînement sur mon iPhone quand il me disait plus que 5 minutes alors que ça faisait 20 minutes que je courrais. A cette époque je n’imaginais pas que les matins je partirai un jour courir en sifflotant une petite heure sur les chemins, que j’accrocherai une dizaine de dossards dans l’année et que je serai un jour en manque de sport.
Go Go Go !
Ce samedi j’ai fait 35 minutes d’abdos, ce soir je préparerai mes affaires de course pour demain matin, et pour finir le week-end j’écrirai dans mon agenda le plan de mes séances de la semaine. Gainage, abdos, running, Hiit, piscine… autant de petites doses quotidiennes de bonheur. Je n’ambitionne pas devenir un champion et gagner des courses. Mon truc à moi, ma petite victoire de chaque jour, c’est sentir mon corps fonctionner un peu mieux que la veille et me sentir bien tout simplement. Voilà donc où j’en suis.
Alors ce billet est aussi un encouragement. Je pense notamment à certains copains streetcasteurs avec qui j’échange qui sont en période de reprise en main de leur forme physique et qui se demandent probablement parfois à quoi tout ça rime. Mais je pense à tous ceux qui sont sur ce même chemin et que je connais pas. Accrochez-vous ! Ça va payer !