Bilan de ma reprise au Trail de Vulcain

Samedi 4 mars – 16h30 : niveau de kiff au top ! Je terminais alors le Trail de Vulcain, premier trail de l’année pour moi, premier dossard depuis ma fracture du coude. Je vous raconte ça !

Inscrit depuis plusieurs mois

Le Trail de Vulcain est un trail hivernal dont le départ est à Volvic pour emmener les traileurs sur les chemins du Parc Naturel des Volcans d’Auvergne. C’est un gros événement qui rassemble autour de 2500 coureurs sur 4 distances. Je me suis aligné sur le 13km le samedi, et le dimanche les coureurs s’élançaient sur le 22km, 47km et 73km ! Toutefois en trail la distance seule ne signifie pas grand-chose. Le 13km affichait un dénivelé de 450m positif (D+) je vous laisse imaginer celui des plus grandes distances (2520m pour le 74km !). Grosso modo vous pourriez considérer que 100m de dénivelé positif c’est environ 1km de plus en distance.

Le Vulcain est une vraie référence. Attaquer ma deuxième saison de trail par cette course était un symbole. Ainsi, pour être certain d’avoir mon dossard, je m’étais inscrit il y a plusieurs mois, car les inscriptions étaient closes dès décembre pour certaines distances. A l’époque j’avais opté pour le 13km qui est une distance que j’aime bien. Je lorgne vers des distances légèrement supérieures autour de 20km, mais plutôt pour la fin de l’année. Heureusement d’ailleurs.

Manque de foncier

Tombé le 8 janvier, je n’ai pas recouru jusqu’au 19 février et je n’avais d’ailleurs pas fait d’autre sport pendant cette période. Une très longue pause qui ne se rattrape pas si vite. Entre la reprise et ce premier trail, j’ai couru seulement quatre fois : une séance de reprise pour tester mes jambes, une séance à jeun, deux séances en groupe dont une en fractionné. Ce n’est clairement pas ce qu’on appelle un entraînement !

Ces séances m’ont toutefois montré que je pourrais courir les 13km sans gros problème physique, mais que j’allais forcément manquer de foncier, de caisse comme on dit. En bref, je savais que j’avais la distance dans les jambes, mais pas en allant vite. Avant de faire de la vitesse, il faut avoir le coeur pour être à l’aise sur la distance. Une fois que la pompe supporte un effort long, vous pouvez travailler la vitesse. Faire l’inverse ne sert à rien, car à qui bon aller vite si on ne tient que quelques kilomètres. CQFD !

Stratégie cool

J’avais donc mis en place une stratégie très tranquille et cool. J’ai ainsi considéré cette course comme un entraînement foncier : courir longtemps sur un rythme où je suis à l’aise. Je ferai un billet sur la course et le trail, mais on travaille le foncier à une vitesse permettant de parler.

Autrement dit, ma stratégie de course était de ne pas partir comme un lapin et surtout éviter de me laisser entraîner par le rythme des nombreux coureurs plus rapides. Ces coureurs sont un vrai piège en temps normal, mais aussi un bon entraînement, car ils sont un peu nos lièvres. Essayer de tenir leur rythme est aussi un bon exercice de résistance mentale : vous entendez une petite voix interne qui vous dit « freine et laisse les filer » et lui répondez par un truc du genre « F***k je ne lâcherai pas ! »

Ecouter la tortue qui est moi

Mais ce samedi c’était un autre état d’esprit et la petite voix me disait plus un truc dans le style « écoute la tortue qui est en toi elle rattrapera le lièvre que tu n’es pas quand il sera essoufflé en haut de la côte. » Aussi, pour suivre ma course, j’avais réglé mon cardio sur un rythme de 9km/h. Toutefois ma stratégie était aussi de ne pas courir trop lentement et éviter d’arriver dernier. J’avais vraiment de la marge en fait.

Voici donc mon état d’esprit au départ. Après l’échauffement je me suis donc placé dans le groupe de coureurs. Contrairement à d’autres courses, je me suis mis dans le fond du peloton. Quand le départ a été donné, je suis parti à la cool.

Première montée, j’ai senti de bonnes jambes. J’ai commencé à doubler un peu de monde. Je me suis alors rappelé qu’il ne fallait pas que je m’enflamme. Et j’ai eu raison. Les montées suivantes furent raides et longues. J’ai donc marché quand c’est devenu trop raide et trop difficile.

Descente dans la forêt

Seule exception, la dernière grosse montée là j’ai retrouvé de bonnes jambes et il y avait du monde sur le bord du chemin pour encourager. Je me suis laissé porter et j’ai accéléré. J’ai même entendu un spectateur : « il est tout frais lui ! » Ce à quoi je lui ai répondu : « C’est une blague ! » Et effectivement, je me sentais bien, mais le retour de manivelle arrivé en haut fut violent ! J’ai fait un pause de quelques secondes, regardé le paysage, mangé un bout de patte de fruit.

Une fois mon souffle retrouvé et le cardio un peu descendu, j’ai fini très bien en étant même en mesure d’accélérer sur le dernier kilomètre là où parfois j’arrivais cramoisi. Voilà qui prouve que pour courir loin il faut savoir ménager son coeur et ses jambes. En attendant de m’entraîner plus ce sera ma stratégie.

Le seul point un peu plus difficile fut la partie descente. Je peux certes courir, mais il faut éviter les chutes et surtout sur mon coude et mon bras en cours de consolidation. Donc là j’ai mis un coup de frein et j’ai surtout ressenti une légère appréhension. Cependant quand les descentes sont devenues moins techniques j’ai pu suivre le rythme des autres.

Bilan

Le Vulcain, c’est un peu des montagnes russes. Il y a très peu de plat. Les montées sont raides et contrairement à d’autres parcours ce n’est pas une grosse partie qui monte puis une grosse descente. Là c’est plutôt un enchaînement un peu casse pâtes. Ainsi, après la magnifique et longue descente dans la forêt, on enchaîne sur un bon raidillon.

Surtout je dois dire que je me suis éclaté. Le parcours est magnifique, les chemins sont supers et beaucoup en forêt sur cette distance. Et puis retrouver un dossard… quel kiff ! J’avais le sourire au départ, pendant et à l’arrivée. J’ai même ressenti une petite pointe d’émotion après l’arrivée, car franchement je l’ai dit, ma victoire à moi était d’être au départ et à l’arrivée avec le sourire. Mission réussie sur ce plan.

Pour l’anecdote je termine 263e en 01:29:44 soit une moyenne un peu en dessous des 9km/h sur lesquels j’avais tablé au départ. Et nous sommes 473 finishers donc je suis loin devant le dernier

Streetcast

Je pense que le bonheur d’avoir couru doit aussi se retrouver dans le streetcast que j’ai enregistré. J’ai fait la première partie dans la voiture avant le départ et la seconde après l’arrivée. Je vous laisse écouter :

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Nouveau rendez-vous dimanche

Dans mon programme running 2017, j’ai ensuite prévu l’Écotrail des Côtes de Cournon dès ce dimanche. C’est celui qui passe sur les chemins autour de la maison et surtout le premier trail de ma vie l’an dernier. Quand j’avais fait mon programme j’imaginais que je m’alignerai avec l’objectif de mesurer mes progrès et si possible exploser mon temps. Vu le manque d’entraînement, j’appliquerai plutôt la même stratégie. Cependant comme je connais mieux les chemins et le parcours je doserai plus facilement mon effort. Je sens aussi une légère démangeaison dans les guiboles.

En tout cas l’objectif sera exactement identique : avoir le sourire avant, pendant et après. Le reste ce n’est qu’un détail !

— Bertrand

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2 comments… add one
  • ChtiGrenoblois Mar 11, 2017 @ 23:19

    Encore bravo, Bertrand, pour avoir terminé ton premier trail de l’année surtout après ta blessure. Je pense que tu étais vraiment dans le bon état d’esprit pour cet course: terminer et se faire plaisir. J’étais un peu dans le même cas que toi. En effet, je viens juste de reprendre le sport après 5 semaines d’arrêt suite à une opération. J’ai repris tranquillement, histoire de ne pas me blesser dès le début et ça fait du bien! Ton histoire m’a même motivé. Et oui, je me suis inscrit à ma première course d’obstacle: la Spartan Race de Morzine (version Sprint 7kms) le 1er juillet prochain. Ca fait un moment que ce genre d’épreuve me fait de l’oeil. Et bien, désormais, je suis inscrit, plus moyen de reculer Je ne sais pas ce que ça donnera mais je compte bien m’entraîner pour cela. Et pourquoi pas en prévoir d’autres par la suite… Continue de te faire plaisir, je pense que c’est bien là le principal! Bon trail pour demain!

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