Je suis ce matin à J-6 de mon premier marathon. J-6 de mon marathon d’anniversaire.
C’est ma manière à moi de fêter mes 42 ans dans la forme et la bonne humeur. C’est aussi devenu le cadeau de Noël de ma sœur. Je suis excité par cette semaine. Je découvre aujourd’hui ce dont je n’avais pas pu profiter lors de la préparation du marathon de Lyon.
Je profite de l’instant car il y a 6 mois ma périostite déclenchée à 2 semaines du marathon de Lyon m’en avait privé. A 6 jours du marathon j’enchaînais alors les soins chez la kiné, les massages à la glace et les étirements pour essayer de moins souffrir. Je recherchais les astuces en tout genre pour être au départ coûte que coûte :
- Puis-je diminuer la douleur avec des chaussettes de compression ?
- Peut-on mettre des bandes de taping la veille du départ ?
- Quel est le risque réel de courir avec cette douleur ?
- Et si ça me gâchait trop la fête ?
Et puis je m’étais résigné. Impossible de participer. Impossible d’aller à la fête pour laquelle je m’étais préparé. Impossible d’aller chercher la médaille dont j’avais rêvé. Impossible de boucler le projet qui me trottait dans la tête depuis 18 mois. Impossible.
Je suis prêt
J’ai attaqué la semaine dernière avec un peu d’appréhension. Lundi dernier, je guettais les douleurs lors de mes premiers pas. C’est avec bonheur que j’ai constaté que tout allait bien. J’ai tout fait pour que ce soit le cas mais parfois le corps a un fonctionnement qui fait qu’il a besoin de crier STOP. C’est ce qu’il avait fait il y a 6 mois.
Cette fois il a compris que j’avais pris beaucoup plus soin de lui. En fait c’est surtout moi qui ai compris comment faire pour mieux m’en occuper. Changement de chaussures, changement de foulée, changement de préparation, étirements réguliers, sommeil, alimentation encore plus scrupuleuse… j’ai pris soin de mon corps avec sérieux. J’en ai pris soin tel un athlète de haut niveau même si je cours deux fois moins vite qu’eux.
Ainsi, cette blessure m’a fait progressé dans ma pratique de la course à pied. Un mal pour un bien. J’ai découvert la douleur et j’ai appris à faire en sorte de l’éviter. J’ai compris comment fonctionnait cette partie de mon corps. J’ai découvert de nouveaux muscles et tendus. J’ai compris comment composer avec. J’ai compris que mon corps était un tout.
Je pense aussi que je suis mieux préparé que je ne l’aurai été si j’avais été à Lyon. J’allais à Lyon avec l’excitation de devenir marathonien pour mon anniversaire à quelques jours près. J’avais fait les efforts pour, mais je crois que j’avais mal anticipé les caractéristiques de cette course.
Cette fois, j’ai pris le temps d’écouter un peu plus encore les conseils des « anciens », de ceux qui savent. Je ne sais pas comment va se dérouler la course. Mais je sais que je suis prêt.
Je vais me concentrer au maximum sur la course mais cela ne m’empêchera pas de publier. Je vais par exemple publier tous les jours les préparatifs sur Instagram.